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Birthing Tales Les récits de naissance

TOPICS: Conception Conception

We need to bear in mind that it was the development of more sophisticated microscopes which allowed ova and sperm to be discovered in the later seventeenth century. So Renaissance doctors, who were often passionately interested in the subject of conception and in the mysteries of fertility, worked without this knowledge. The mid-XVIth century saw a number of treatises on conception (see Chrestian and Paré), and the later XVIth and early XVIIth centuries a growing interest in monsters of all sorts, including hermaphrodites. There was still controversy as to a woman's role in conception. One important strand in Ancient medicine, represented by Hippocrates and Galen, argued for "the double seed" theory, according to which during the sexual act a woman produces seed-bearing fluid which joins with the man's seed. However, Aristotle and his followers claimed that a woman's humoral temperament was too cold and imperfect to produce seed, and that she is only the passive receptacle for the male seed. There was, in addition, some belief that menstrual blood might also contribute to conception. It is not surprising that medical and scientific debates on this topic contributed both to serious moral and social discussions of the status of women, and were a rich source of pickings for authors of racy fictional writings.

Souvenons-nous d'emblée que les découvertes des ovaires et des spermatozoïdes – annonciatrices du début de la biologie moderne – ne remontent qu'à la fin du XVIIe siècle. C'est donc sans ces connaissances désormais fondamentales que les médecins de la Renaissance cherchent, comme les scientifiques de toute époque, à sonder le mystère de la génération et à cerner les lois de la fécondation. On assiste à une petite éclosion de traités sur la génération (voir Chrestian et Paré) au milieu du XVIe siècle et plus tard à un intérêt remarquable pour les monstres et les hermaphrodites. Au XVIe siècle, les avis se partagent toujours sur le rôle de la femme quant à la génération. Selon un courant important de la médecine ancienne (représenté par Hippocrate et Galien), lors du coït la femme émet une humeur spermatique qui se joint à celle émise par l'homme. La génération résulterait donc de la "double semence". Pour les disciples d'Aristote, cependant, la nature froide (et imparfaite) de la femme l'empêcherait d'émettre une semence fécondatrice. Elle n'est donc que le réceptacle passif de la semence masculine. D'autres scientifiques acceptent un compromis, selon lequel la semence féminine joue, certes, un rôle fécondateur, mais plus faible que celui de la semence masculine. D'ailleurs on admet aussi que le sang menstruel, censé nourrir le foetus, contribue en quelque sorte à la génération. Or, les débats médicaux et scientifiques ont évidemment des retombées morales et sociales quant au statut de le femme, et ne manquent pas non plus de fournir un sujet joyeux aux farceurs et aux conteurs facétieux...