English / Français
Birthing Tales Les récits de naissance

TOPICS: Death of mother Mort maternelle

How many women died in childbirth in the 16th and 17th centuries? Far more than today, certainly, but fewer than one might think, for it is the tragedies which generated the most interest, perhaps creating a false impression of a high rate of maternal death in childbirth. The medical reasons for death in childbirth were numerous. They might stem from a condition affecting the state of the mother, such as haemorrhage or eclampsia, or from the impossibility of delivering the foetus, especially after foetal death in utero, with the associated risk of gangrene. Guillemeau relates tales both of women saved from death through prompt delivery when they were haemorrhaging (episodes 10, 11, 12, 13) or suffering from convusions (episode 16) and of women who died from haemorhages (episodes 14 and 15), while Bourgeois also reports the danger to the mother's life of haemorrhage in labour (episode 5) and of a retained and putrifying foetus (episodes 18 and 21).

 

The death of "Madame", sister-in-law of Louis XIII, in 1627, a few days after she had given birth to the daughter who would become "La Grande Mademoiselle" is one of the most famous example of maternal death after childbirth. It caused a bitter quarrel between the midwife, Louise Bourgeois, and the doctors, each side seeking to blame the other. Medical treatises reveal that both physicians and surgeons feared the death of the mother, and authors advise fellow practitioners to observe great prudence, especially if they are summoned only when a woman is already on the verge of death. All are keen to avoid being blamed for a death in which they have had no part. If an undelivered foetus is still alive after the mother's death, it is considered imperative (in the eyes of Catholics particularly) to deliver it so that it may survive at least long enough to receive the sacrament of baptism. Thus surgeons may be required to perform a caesarean section, as witnessed in illustrations from both the early 16th and 17th centuries.

Combien de femmes mouraient en couches aux XVI et XVIIe siècles? Beaucoup plus qu'aujourd'hui, certes, mais moins qu'on ne le croit souvent, car ce sont les destinées tragiques qui se font raconter, ce qui crée peut-être une impression erronnée du taux de la mortalité maternelle. Les causes de la mort d'une parturiente sont nombreuses, et liées soit à la pathologie de la femme (l'éclampsie, une hémorrhagie, etc.), soit à l'impossibilité de délivrer le foetus, surtout si celui-ci est mort dans la matrice, ce qui risque d'entraîner une gangrène mortelle. Guillemeau raconte des cas où les femmes ont survécu grâce à une intervention rapide en cas d'hémorrhagie (épisodes 10, 11, 12, 13) ou de convulsions (épisode 16) mais aussi d'autres cas où les femmes sont mortes (épisodes 14 et 15), alors que Bourgeois signale aussi qu'une hémorrhagie peut se révéler mortelle (épisode 5) toout autant qu'un foetus mort et pourri qui n'est pas expulsé au temps voulu(épisodes 18 et 21).

 

La mort de "Madame", belle-soeur du roi, en 1627, quelques jours après avoir mis au monde une petite fille qui deviendrait la "Grande Mademoiselle" n'est que l'exemple le plus notoire de la mort en couches. Le cas a suscité une polémique qui oppose la sage-femme, Louise Bourgeois et les médecins. Dans les traités médicaux, nous constatons que les praticiens - chirurgiens et hommes de l'art - appréhendent la mort de la parturiente, et les auteurs conseillent à leurs confrères une prudence extrême, surtout dans les cas où ceux-là n'arrivent que peu avant qu'une femme n'expire. Personne ne veut être inculpé d'une mort dont il n'est nullement responsable. Au cas où le foetus serait toujours vivant dans la matrice après la mort maternelle, on juge impératif de délivrer celui-ci, ne serait-ce que pour le baptiser. Ainsi les chirugiens doivent-ils parfois procéder à une intervention césarienne, comme le démontrent des gravures du début des XVI et XVIIe siècles.