Jacques Duval
1) Duval laments the death in childbirth of his first wife and infant, who might have ben saved by a caesarean operation
Duval is particularly conscious of the need to reduce deaths in childbirth because of his personal experience of losing his first wife and child. Whereas most of his examples throughout the book are drawn from classical and Medieval sources, here he relates his personal experience. He emerges as a strong advocate of the controversial option of performing a caesarean operation on a living woman, and - significantly given how little reliable data we have- records having attended two such operations. However, it was his wife's parents who refused to allow the risk to be taken - costing them their daughter's life.
This is what happened in 1581 at the extraction of my first child, who was pulled dead from the body of Anne Le Marchant, my first wife, after she had endured a difficult, cruel labour over four whole days, having no respite either day or night. The child could not be delivered both because of the size of its head and because the mother had suffered an injury to her sacrum such that the iliac bones could not separate at all. Thus, although the mother was strong and the child lively, and the womb sufficiently opened, yet the child was unable to come out and died on the fourth day, followed by the mother a week later. This was because a caesarean operation was not performed: I had suggested this expedient to Guillaume Le Marchand, a former apothecary, aged sixty, and his wife, the father and mother of my late wife, since I had seen this done twice in similar cases under the care of the physician Mr Duval, my father. He had been desirous of furthering my instruction, and made sure I attended operations which in his view were rarely performed, even when as a small child I was engaged in my early studies. But they refused this operation for their daughter because they had not yet heard of it being carried out in Louviers where I was living at the time. As a result, the child was pulled out, as I have described above, by the surgeon Guillaume Auber, living on the Bridge of the Arch, who was very skilled in this procedure.
1) Duval regrette la mort en couches de sa premiere femme à qui on avait refusé de faire une operation cesarienne
Duval est fort sensible au taux de la mortalité en couches après avoir perdu sa première femme et l'enfant dont elle n'a pu accoucher. Dans un traité où l'auteur puise presque tous ses exemples de récits de naissances aux auteurs anciens ou médiévaux, il est d'autant plus surprenant de trouver cette anecdote personnelle. Le médecin se range parmi les partisans de l'opération césarienne sur femme vivante : son témoignage est important puisqu'il dit y avoir assisté lui-même à deux occasions. Cependant, ce sont les parents de la parturiente qui refusent ce secours dangereux, ce qui leur coûte finalement la vie de leur fille.
Voila la forme qui fut tenuë en l'an 1581, à l'eduction de mon enfant, lequel fut tiré mort du corps d'Anne le Marchant, ma premiere femme, après qu'elle eut supporté un laborieux et cruel travail, par l'espace de quatre jours continus, sans avoir intermission quelconque, tant de jour que de nuict. Dont elle ne peut estre autrement delivrée, tant à raison qu'il avoit la teste grosse, que mesmes par ce que la mere avoit esté blessée sur l'os sacré, de telle sorte que les os des iles ne s'en pouvoient en facon quelconque separer. Par ainsi, combien que la mere fust forte, l'enfant viouge, et que la matrice s'ouvrist suffisamment, si est-il que l'enfant ne pouvant sortir, mourut le quatriéme jour : en quoi il fut suivi par la mere huict jours après : Faute d'avoir pratiqué la section Caesarienne, comme je proposay à Maistre Guillaume Le Marchand ancien Apoticaire, aagé de soixante ans, et à sa femme, pere et mere de madicte deffunte, suivant ce que je l'avois veu deux fois pratiquer en pareil cas, sous Monsieur Duval mon pere Docteur en Medecine : Qui curieux de mon avancement, me faisoit assister aux operations qu'il estimoit rares, deslors que petit enfant, j'estudiois encore aux premieres lettres humaines : Et prenoyent pretexte de refuser cette operation en leur fille, de ce qu'ils n'avoyent ouy parler que cela eust encor esté pratiqué à Louviers, où pour lors j'estois demurant. Occasion pour laquelle l'enfant fut tiré en la maniere cy dessus exprimée par Maistre Guillaume Auber Chirurgien demeurant au pont de l'Arche fort expert en cette affaire.
2) The birth of an hermaphrodite near Rouen in 1600
Although the first two-thirds of Duval's treatise are concerned with the general subjects of conception and birth, he gives only one personal record of the delivery of an hermaphrodite. It is a case in which the birth itself is unremarkable; Duval is instead interested in the physical signs which allow the child's official sex to be determined.
In the year 1600 at Saint Sever near Rouen, the wife of a certain Roland gave birth to a child who bore signs of both sexes, and for the baptism it was necessary to determine whether it should be presented as a girl or a boy. They watched which orifice was used to urinate, and seeing that it came out of the female passage, the child was baptised as a girl. But she did not live long. The child was delivered by the midwife Catherine Mahom, who has vouchsafed all these details.
2) La naissance d'une hermaphrodite près de Rouen en 1600
Bien que Duval consacre une grande partie de son traité aux thèmes de la génération et de l'accouochement avant d'en venir à la nature des hermaphrodites, il ne propose qu'un seul témoignage personnel de la naissance d'une hermaphrodite. En effet, l'accouchement n'est guère remarquable en lui-même : Duval s'intéresse plutôt aux signes qui permettaient de décider du sexe officiel de l'enfant.
L'an mil six cens à Sainct Sever prés cette ville de Roüen, la femme d'un nommé Roland accoucha d'un enfant qui avoit marque des deux sexes, et sur la question du baptesme, sçavoir s'il seroit presenté pour fille ou fils : Ils observerent par laquelle des natures il rendoit l'urine, voyant qu'il l'avoit rendüe par le conduit muliebre, il fut baptisé pour fille, et ne fut joüissant de longue vie. Cest enfant fut recue par Catherine Mahom obstetrice qui me l'a ainsi affermé.